Ces flaques d’eau, qui pendant l’hivernage stagnent dans les rues de Dakar, ces flaques d’eau, que nous évitons en les contournant ou en les enjambant, ces flaques d’eau, qui parfois nous salissent quand un automobiliste imprudent nous éclabousse.
Ces étends, surfaces planes où planent des images de notre quotidien : des immeubles, des gens, des automobiles… Notre ville s’y mire.
Ces flaques d’eau, comparables à des miroirs couchés à même le goudron, insistent pour nous renvoyer notre image, celle de nos vies, celle de notre indifférence.
Dans ces eaux troubles se dessinent la beauté de la vie, l’animation de la ville, l’insolence des immeubles : symbole de la fierté des hommes.

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Série réalisée entre 2009 et 2011